Pourquoi vermifuger ses animaux ? Guide complet pour une bonne santé
On rentre dans la magnifique saison de… l’automne et c’est le meilleur moment pour parler de vermifuge ! Et oui, personnellement je privilégie les changements de saisons pour vermifuger, cependant il y a beaucoup de choses à prendre en compte (type d’animal, âge, mode de vie…). Je vais tout vous dire dans ce nouvel article.
Pourquoi les Vermifuges sont-ils Importants ?
Les parasites intestinaux peuvent menacer la santé de nos animaux. Les vermifuges sont essentiels pour garantir une bonne santé digestive.
Les animaux de compagnie peuvent souffrir de divers problèmes de santé causés par des parasites intestinaux comme les vers ronds, les vers plats et les protozoaires. Ces parasites peuvent entraîner plusieurs conséquences néfastes telles que la perte de poids, la diarrhée, les vomissements, les démangeaisons, la faiblesse générale et même des infections graves. Les vermifuges sont conçus pour éliminer ces parasites de l’intestin de votre animal.
Quand vermifuger son animal ?
Personnellement, je privilégie les changements de saison pour vermifuger l’ensemble de la troupe (chiens, chat, chevaux, cochons et les oies).
Pour les jeunes animaux, ils sont plus à risque d’être infectés et les conséquences peuvent être terribles, il est conseillé de le vermifuger régulièrement les premiers mois, demandez conseil à votre vétérinaire pour avoir un bon suivi.
Pour les animaux adultes qui n’ont pas de pathologie, je vous conseille d’adapter en fonction des risques. Par exemple, dans l’article précédent je vous expliqué que mon chat, Hermès, ne sortait plus, je le vermifuge 2 à 3 fois par an, il a moins de risque d’être infesté qu’un chat qui sort à l’extérieur, qui chasse ou qui passe du temps dans des zones à risque plus élevé de parasites. Ces chats peuvent être vermifugés plus fréquents.
Pour les animaux de ferme comme les cochons et les oies, je privilégie les vermifuges naturels aux changements de saison et un vermifuge chimique à l’automne (saison plus propice à certains parasites).
Certaines croyances traditionnelles évoquent que la vermifugation des animaux en fonction des phases de la lune est plus efficace notamment pendant la phase de la lune décroissante, cela permet d’éliminer plus efficacement les parasites internes, car les parasites seraient plus actifs lors de la lune croissante. Même s’il n’y a pas de preuves scientifiques solides pour étayer cette pratique, il est possible de l’essayer, en gardant à l’esprit qu’il est important de suivre les recommandations vétérinaires.
Pour les chiens et les chevaux, je ne vermifuge pas systématiquement car je fais des coproscopies. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Explorons cela en détail…
La coproscopie, c'est quoi ?
Pour ne pas vermifuger de manière excessive. Une approche plus ciblée peut être mise en place grâce à la coproscopie. C’est une analyse des selles (oui oui, les crottes et crottins) de l’animal pour rechercher la présence d’œufs ou de parasites adulte, c’est un bon outil de diagnostique qui permet de déterminer si un animal a effectivement besoin d’un traitement antiparasitaire. Cette analyse permet d’identifier les types de parasites présents et leur charge parasitaire, c’est-à-dire le nombre de parasites dans l’organisme de l’animal. Elle peut être réalisée par un vétérinaire ou dans un laboratoire vétérinaire spécialisé. Les prix de cet examen varient en fonction des régions, des vétérinaires ou des laboratoires, par exemple je paie 90€ par chien chez le vétérinaire alors que je ne paie que 20€ par cheval au laboratoire.
Une vermifugation raisonnée
La coproscopie évite une vermifugation excessive, réduisant les risques de résistance aux parasites et les coûts inutiles. Pour l’utiliser efficacement, il faut établir un calendrier de vermifugation. Par exemple, je fais des coproscopies 2 à 3 par an (hiver / printemps / été) et systématiquement un vermifuge à l’automne car on ne peut voir que les strongles et les ascaris. Les ténias, oxyures et gastérophiles ne sont pas visibles du coup en automne, qui est la saison où il y a le plus de risque, on vermifuge tous les loulous !
Ça va bientôt faire trois ans que je pratique la vermifugation raisonnée pour les chevaux. Comme je nettoie leur pré quotidiennement, je n’ai eu que des coproscopies négatives, montrant que les chevaux n’étaient pas infestés. Ainsi, je ne les vermifuge qu’une fois par an, à l’automne.
Les bonnes pratiques
Il est important de comprendre que tous les animaux ne sont pas égaux, par exemple pour les chevaux, ils peuvent être très différents en ce qui concerne leur capacité à éliminer les parasites. Les chevaux forts excréteurs ont une capacité naturelle à éliminer un grand nombre de parasites de leur système digestif, tandis que les chevaux faibles excréteurs ont une capacité limitée. La coproscopie peut être réalisée pour mesurer la charge parasitaire réelle, et la vermifugation peut être ajustée de manière ciblée en fonction des résultats.
Les bonnes pratiques de gestion environnementale peuvent également aider à réduire l’exposition des chevaux aux parasites, comme du pâturage tournant, le nettoyage régulier du lieu de vie, c’est actions peuvent aider à réduire l’exposition aux parasites.
De manière générale suivez les instructions du fabricant pour la posologie et l’administration du vermifuge. Maintenez une bonne hygiène autour de votre animal, c’est-à-dire en ramassant les excréments (youpi le ramassage des crottins dans tout le pré) et en évitant le contact avec des animaux infestés.
Sans oublié qu’il faut surveiller la santé et les signes d’infestations quotidiennement. Si vous observez une perte de poids, des selles anormales, des vomissements ou des démangeaisons, consultez immédiatement un vétérinaire.
De manière générale, il est recommandé de le consulter pour déterminer le plan de vermifugation le plus approprié pour votre animal. Les vermifuges varient en fonction des parasites qu’ils ciblent, des saisons, la race de votre animal… Hum, pourquoi de la race ? Ayant des chiens de bergers je dois faire très attention car ils sont potentiellement sensibles à certaines molécules, voyons ça en détail.
La sensibilité à l'Ivermectine chez les chiens de berger
Les chiens de berger, comme le Border Collie, le Berger Australien, le Shetland… peuvent être sensibles à l’ivermectine, un médicament antiparasitaire couramment utilisé, en raison d’une mutation génétique.
Les effets secondaires chez ces chiens peuvent être graves, tels que la perte de coordination musculaire, des tremblements, une dilatation anormale de la pupille de l’œil, une léthargie, et des difficultés respiratoires.
Il est possible de tester son chien pour déterminer s’il est sensible à l’ivermectine et éviter de lui administrer ce médicament, cependant il faut partir du principe qu’il vaut mieux éviter le danger et ne pas donner cette molécule.
Il y a des alternatives plus sûres qui doivent être utilisées pour traiter les parasites et les options de traitement doivent être discutées avec un vétérinaire que ce soit pour le plan de vermifugation des chiens mais AUSSI des autres animaux qui l’entourent. Par exemple, j’évite d’utiliser l’ivermectine pour les chevaux pour éviter tout risque pour les chiens qui vivent avec eux.
Préparer et administrer le vermifuge avec le médical training
Dans les articles précédents je vous ai déjà parlé du médical training, c’est une méthode positive pour enseigner aux animaux à accepter les procédures médicales, y compris la prise de médicaments tels que les vermifuges.
Décomposer l’exercice en plusieurs étapes :
- faire sentir la seringue ou cachets puis cliquer puis récompenser
- introduire un contact (poser sur la joue avec une cheval ou toucher avec la truffe pour un chien) puis cliquer puis récompenser
- mettre dans la bouche puis cliquer puis récompenser
Il est important de rester calme et patient tout au long du processus (ne pas punir l’animal s’il résiste, favoriser le R+ et non le P+). Cette méthode contribue à maintenir la santé de l’animal tout en renforçant la relation avec lui. Si vous voulez en savoir plus, pour les gardiens chevaux je vous conseil vivement le livre « Motiver son cheval ».
Les effets secondaires des vermifuges
Les vermifuges sont efficaces pour éliminer les parasites, mais ils ne font pas de distinction entre les parasites nuisibles et les bonnes bactéries présentes dans l’intestin de l’animal. Cette destruction de la flore intestinale peut perturber l’équilibre délicat de l’estomac et des intestins de votre animal, ce qui peut entraîner des problèmes digestifs tels que la diarrhée ou la constipation.
Après avoir administré un vermifuge à votre animal, il est recommandé de considérer une cure de prébiotiques. Les prébiotiques sont des composés non digestibles qui nourrissent les bonnes bactéries présentes dans l’intestin, favorisant ainsi leur croissance et leur multiplication. En rétablissant l’équilibre de la flore intestinale, les prébiotiques contribuent à une meilleure digestion et à une santé intestinale optimale pour votre animal.
En résumé, il est important de consulter un vétérinaire pour déterminer le plan de vermifugation approprié pour votre animal en fonction de son âge, de son état de santé et de son style de vie. La coproscopie est un outil précieux pour déterminer si un animal a besoin d’un traitement antiparasitaire, permettant une vermifugation plus ciblée et réduisant les risques de résistance aux parasites.
Où achetez-vous vos vermifuges ?
Chez le vétérinaire directement 🙂
Bravo pour cet article très sympa ! ✨